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L'auteure

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En France...

 





Poésie, chanson, échanges épistolaires, théâtre, nouvelles, roman.....
L'expression écrite a-t-elle véritablement un sens ? Quelle est sa quête ?
Et la mienne, quelle est-elle, à suivre ainsi ce fil qui se déroule sur la lisière de mes rêves ?
Si je n'ai pas trouvé la réponse ni à la seconde ni à la troisième de ces interrogations, concernant la première, en expérimentant les genres cités, j'ai néanmoins repoussé mes limites, exploré ma liberté, reconnu mes barrières, plongé dans mes propres zones d'ombre, apprivoisé mes doutes, rencontré des visages, aimé des êtres uniques, anticipé sur des événements personnels, bousculé mes préjugés, consolé des chagrins, croisé des personnages pour certains retournés au néant, pour d'autres si fascinants qu'ils manquèrent de m'aveugler au point de déplorer de revenir à la substantielle réalité.

 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 20:55

Une femme d'argile - Sybille de Bollardière - L'éditeur - Roman

 

C1-femme-20d-argile.jpg

Résumé :

Le Mu-Ghindo parlait aux rêves d’enfance de Julia. Il évoquait des terres lointaines. Élevée sur les bords de la Loire, entre sa grand-mère et son amant Lucien, l’enfant se forge à un futur destin près de ces deux figures, bercée par les printemps du fleuve et les histoires que lui raconte Lucien.

Au décès de son aïeule, l’aventure se met en branle. Julia rencontre Pierre. Il travaille en Afrique, ce pays qui la hante depuis si longtemps… Elle tombe rapidement amoureuse de lui, l’épouse et le suit au Congo avec l’excitation d’un mythe en passe de concrétisation.

Là-bas, la réalité se dévoile à elle. Brazzaville et Kinshasa sont les lieux de luttes claniques et le pays est au bord de la guerre civile tandis que les milices s’organisent et que le nom de Mandela se répand.

Dès son arrivée, la maison qui devait les accueillir est incendiée. Après quelques semaines à l’hôtel où Julia prend contact avec le Congo, vient le jour de son installation dans leur maison située près des rives du Djoué.

Momentanément préservée du tumulte politique, Julia apprivoise une vie nouvelle entre mangroves et terres difficilement cultivables. Loin des flots de la Loire, elle découvre la rivière, ses îlots sauvages, sa lumière, ses pirogues, la tiédeur ambrée des eaux, les courants indomptés ainsi que la mangrove.  Elle lie de nouvelles et sincères amitiés, participe aux épreuves intimes de ce nouvel entourage.

Mais l’homme du fleuve qu’est Pierre, sur ces terres-ci, affiche un autre visage. Julia découvre qu’il navigue en eaux troubles, s’adonne au trafic de marchandises et à la contrebande. Son passé amoureux se révèle un danger car la femme-léopard qui rôde toujours autour de lui se venge.

Le Mu-Ghindo persiste à hanter Julia et prend enfin une forme vivante en la personne de Phileo, gardien du temple de l’écrivain que devient peu à peu Julia. Il est son protecteur et guide sur les chemins hostiles tout comme sur les sentiers des bords de la rivière, lui enseigne le Congo. C’est  lui qui montrera à Julia le lieu secret d’un gisement d’argile…

Parmi les amis de Pierre, un homme attire particulièrement Julia. Garrett, l’homme des préludes et des fugues. À l’amour de celui-ci, Julia puisera le courage de son émancipation. Or, du courage, il va lui en falloir pour traverser les drames qui la guettent…

Mon appréciation :

Sur vingt-deux chapitres, Sybille de Bollardière livre dans ce roman des images d’ « Une femme d’argile » passionnée et vibrante sur laquelle les événements semblent glisser.

La question délicate de la politique n’est pas occultée par l'auteur mais œuvre en arrière-fond dans l’existence de ses personnages. Son écriture est à la fois peinture et poésie. Sous sa plume, des paysages envoûtants prennent une forme réelle dans l’imaginaire de son lecteur.

Je n’ai cependant pas compris la nécessité du premier chapitre traitant de l’agonie d’une scolopendre pour laquelle je n'ai pas trouvé de lien réel avec l’histoire. Peut-être sa morsure ? Car ce roman est un doux poison ! Le Mu-Ghindo a entamé en moi son processus de fascination et celui-ci ne semble pas s’éteindre malgré d’autres lectures ultérieures. A mon humble sens, c'est lorsque l'empreinte demeure longtemps après avoir fermé un livre qu'il est légitime de dire qu'un auteur a réussi à vous subjuguer.

Je vous invite maintenant à aller découvrir et suivre le blog de Sybille de Bollardière.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 13:38

 

 

Tatiana-Arfel.jpg

DES CLOUS – Roman – Tatiana ARFEL – Editions José CORTI

 

 

Le portrait que dressent les romanciers du monde du travail est déprimant. Je viens de finir la lecture du roman de Tatiana ARFEL, « Des Clous » qui décrit les dérives de l’homogénéisation et de la rationalisation poussée sous le déguisement de la performance et de l’image de l’entreprise, mais en réalité surtout destinée à satisfaire l’exigence des actionnaires.

 

Je redoutais un peu de le lire, mais en même temps, j’étais intriguée par ce que proposerait l’auteur comme alternative. Hélas, celle-ci est décevante et me fait penser à une expression utilisée un jour par l’une de mes DRH au moment de l’arrivée du Droit Individuel à la Formation que l’entreprise s’est très vite dépêchée d’orienter dans une direction qui pouvait la servir. Elle disait ce jour-là, quelque chose du style : « pas question de cautionner des stages de macramé dans la Creuse... ». Et l’entreprise de suggérer à ses employés – sous couvert d’employabilité sur le marché – des formations en adéquation avec son cadre et ses objectifs.

 

Tatiana ARFEL n’a pas proposé de solution convaincante.

 

Alors, la question que je me suis posée fut la suivante : quel est le rôle du romancier lorsqu’il aborde le monde du travail ? Craint-il l’impact de ses mots sur son lecteur ? pense-t-il avoir une responsabilité ou un certain degré d’influence sur son lecteur en l’amenant à s’interroger sur son cadre professionnel ?

 

Dans le roman cité, l’auteur n’a pas failli à la description du monde de l’entreprise. Elle y a même excellé. Les dérives, les dangers ont été parfaitement rapportés.

Elle s’inscrit dans ces descriptions aux naturalistes tels Zola.

C’est un mérite que je lui concède réellement. Convaincante et crédible jusque dans l’absurde en choisissant des personnages portant les stigmates d’une société telle que la nôtre : un comptable avec des T.O.C., un fils à papa vulnérable étouffé par l’autorité paternelle, un étudiant aux préoccupations proches de celles de notre jeunesse actuelle, une DRH avec de vraies valeurs humaines. L’écriture est accessible, précise, elle fait mouche. La construction même du roman est originale. Ecrit en cinq parties, entrecoupées d’un interlude qui est une note de service, de chapitres bis, l’auteur maîtrise sa structure et parvient à fédérer autour du lieu commun du manque de confiance en soi.

 

Elle a le mérite de nous présenter le miroir de nos défauts conformistes : « la dictature du confort, de la sécurité, de chacun à sa place, conditionné et consentant », l’auto-flagellation communément répandue », « nous allons rationaliser notre rationalisation ». Elle a aussi celui de rappeler à l’ordre.

Elle a enfin celui de rappeler que « l’entreprise, ça n’existe pas ! ça n’est pas une structure supérieure préexistante ! L’entreprise, c’est des hommes ensemble, les uns soumis aux autres, c’est tout ! ».

 

Et si la solution qu’elle propose au final de son livre ne convient pas, je la rejoins la remarque suivante : « je crains que la sécurité, que la résignation ne soient plus fortes que tout ». Dans un monde aux structures complexes, elle pose une sagesse : « trouver sa place prend du temps, un temps que les actionnaires n’ont pas et dont ils se fichent ».

 

Faire un état des lieux, sonner les alarmes adéquates, ramener à la vérité de l’être, et l'humain au coeur des structures auxquelles il consent ou qu'il installe, ne sont-ce pas là les fonctions véritables d’un romancier ?  La solution, au fond, c’est à nous tous ensemble de la trouver pour que le monde du travail cesse de se déshumaniser et qu’il ne nous enferme pas dans un système qui nous échappera.

 

 

CITATION :

 « Mes amis, à partir du moment où vous pointez, votre temps ne vous appartient plus. Considérez que ce temps vous le louez contre salaire. C'est bien le cas, n'est-ce pas ? C'est comme une maison : si vous la louez à des gens alors que vous partez en vacances, vous n'allez pas y repasser quand vous voulez, non ? Chez HT, c'est pareil. Ce temps n'est pas votre temps. Lorsque vous travaillez, vous ne pouvez pas en avoir jouissance. Gardez bien cela en tête, nous en reparlerons lors de la réunion de rationalisation des pensées. Une fois arrivés ici, c'est HT qui occupe votre maison, qui vous paye pour cela, ce n'est plus vous. C'est signé dans votre contrat de travail, lu et approuvé par vous-même. Le soir, après avoir pointé en bas, une fois dans la rue, vous pouvez réintégrer votre maison. HT n'est pas esclavagiste. »

 

 

Du même auteur : L'ATTENTE DU SOIR

 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 15:42

En ce début d'automne, j'ai croisé cinq romans.

 

 

- Le coeur régulier - Olivier ADAM - Editions de l'Olivier 

 

après la lecture du roman de ce même auteur titré "A l'abri de rien", l'idée de suivre Olivier ADAM au Japon pour rencontrer un personnage atypique (Monsieur NATSUME, policier à la retraite, décidé - faute d'avoir passé sa carrière à intervenir quand il était déjà trop tard - à  empêcher les désespérés de se jeter d'une falaise tristement célèbre), j'avais une attente particulière.

Olivier ADAM n'en livre que juste assez, avec une certaine circonspection et une trop grande réserve à mon sens.

Bien sûr, il a su m'enchanter de ses descriptions - même si j'ai plusieurs fois déploré... hum... disons, un sens commun, chose que je lui pardonne aisément néanmoins en lui accordant de l'adresse à créer une ambiance.

Mais Sarah... (le personnage féminin du roman)... Sarah ressemble tant à Marie (personnage du précédent roman)...

Si cette continuité était volontaire de la part de l'auteur, pour autant, au lecteur fidèle, cette si grande ressemblance passe pour de la facilité.

Je reste donc sous le coup de la déception, à cause de mes attentes...

 

 

La vie adulte - Virginie MOUZAT - ALBIN MICHEL 

Son roman "Une femme sans qualité" avait été remarqué en 2009.

Cette année, la chroniqueuse plante le décor dans les années 1970, dans un pavillon autour d'une mère de vison et de cigarette, aux préoccupations tournées ailleurs : 

« Je sentais à distance l'inconfort où se débattait ma mère de n'être que la femme de maison. »

Dans la maison qu'elle a quittée, des enfants et un conjoint luttent isolément contre le désarroi. Les non-dits sont inquiétants.

Hors de la maison, à Paris, des femmes manifestent pour ou contre l'avortement.

Comment l'adolescente (narratrice) peut-elle se construire dans cette ombre maternelle ? Tandis qu'elle vit de douloureuses expériences, ailleurs se jouent d'autres enjeux. Dans le contexte de l'époque, pourra-t-elle comprendre qui est sa mère ?

 

Pesante atmosphère. Agaçants, ces personnages qui passent à côté de l'essentiel, mais... c'est probablement le but de l'auteur que d'interpeller son lecteur.

L'histoire est finalement sans grande histoire par un trop plein d'indifférence.

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A ces deux auteurs, pardon, de n'être pas emballée, mais ils sont venus après la lecture des "Déferlantes" (Claudie GALLAY) qui m'ont tant subjuguée et imprégnée que je ne m'en remets littéralement pas ! Certains lui ont reproché son style. Mais c'est justement cette écriture là au service de personnages à la psychologie particulièrement travaillée par l'auteur qui fait de ce roman l'effet d'une énorme vague de bonheur. MON COUP DE COEUR cette année.

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De fait, Eliette ABECASSIS (Une affaire conjugale), dont je découvre l'écriture à travers un livre qui me fait l'effet d'un exutoire personnel de la part de l'auteur, où les coups bas d'un couple en divorce, n'auront pas su créer suffisamment de flots en moi pour que je m'éloigne de l'univers et des gens de Claudie GALLAY.

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A présent, je me tourne vers l'étranger, avec un ancien roman : LA TACHE de Philip ROTH. Ah !!! Oui !  Là, j'embarque. Quelque chose me subjugue ! A quoi cela tient-il ?

Au sillon de l'humain si loin creusé par un grand écrivain !  Que l'on soit en empathie ou en désaccord avec ses personnages, tous développent une présence véritable, et jusqu'à leurs motifs d'agir on peut les comprendre. L'identification du lecteur s'opère à l'aune même de leurs failles et recoins sombres où se fomentent leurs choix. Et c'est avec subtilité que l'auteur amène ses retournements. Vous savez ce petit truc de plus qui vous fait dire : "ah ! mince, il m'a bien eue ! Pourtant, j'avais bien cru deviner ici ou là, mais... il a su noyer le poisson". Même si je suis Française (comprendront bien ceux qui auront lu ce livre), je vous pardonne Monsieur ROTH !!! Vous êtes trop fort !

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 15:56
 

Mes lectures actuelles :

-         La valse lente des tortues – Katherine PANCOL – Le livre de poche

-         Les déferlantes – Claudie GALLAY – J’ai lu

-         Une année étrangère – Brigitte GIRAUD – STOCK

-         Le bouquiniste Wendel – Stefan ZWEIG – Les cahiers rouges Grasset

-         Vent printannier – Hubert HADDAD – Zulma.

J’aime diversifier mes lectures et passer d’un livre à l’autre dans un seul été. Je joue la transition.

Un livre seul parle bien évidemment à son lecteur.  Mais ma passion me porte depuis quelques temps à mener à bien l'expérience de la concomitance livresque, c'est-à-dire à faire coexister les oeuvres . J'héberge donc les cinq vacanciers insolites cités ci-dessus. Je passe du matin au soir de l'un à l'autre, comme on prendrait soin d'un convive. Qu'ont-ils à me raconter ? Y-a-t-il des parallèles, des ressemblances, des points communs entre eux tous ?

Plusieurs livres que l’on aborde en même temps, conversant de façon aléatoire, vous promenant entre les sites et les époques, en développant une galerie de personnages aux antipodes et des situations très différentes, engendrent en moi une véritable fascination pour l’univers et la capacité créatrice des auteurs. Me croirez-vous si je vous dis qu'on se surprend à trouver des échos et un répondant inattendu entre les  œuvres ?

Quelle ficelle tirent leurs auteurs pour conduire leur fiction ? Quels leviers pousse celui-là ou cet autre pour susciter puis soutenir la curiosité de son lecteur ?  Comment passent-ils d’un chapitre à un autre ? Où suis-je suscitée moi-même dans ce livre-ci ou dans celui-là ?

Il y a de la lenteur et du mystère dans ce village de La Hague. L'insaisissable jeune femme qui s’y est installée pour dénombrer les oiseaux ne dit que si sporadiquement la douleur d'une perte . Son mode de vie  tranche avec le modernisme et le rythme effréné sur fond de violence où l’innocence est rudoyée que je peux détecter dans cet autre livre. La violence est pourtant sous-tendue dans ce troisième livre dont l’adolescente est une jeune fille au pair française aux prises avec un drame familial et un cadre en total contraste avec ce qu’elle expérimente en Allemagne en entrant dans une autre famille. 

Entre ces deux livres, la bizarrerie des gens, des modes de vie étranges. Une nature rude. Des non-dits. Des apparences trompeuses.

L’amour de la langue chez cet autre auteur, animateur de groupes d’écriture, délayant son style ciselé, s’engouffre dans une fusion du passé et du présent où l’exclusion revêt toujours une forme trop actuelle.

A comparer les trois livres, l’observateur n’est-il pas déjà lui-même en position d’exclusion ?

L’omniprésence de l’absent, les souvenirs qu’on farfouille inlassablement. Les attentes qui s’accrochent. À des étoiles, à la mer, à l’horizon, à un détail futile. La solitude qu’on cherche à détromper. L’erreur qu’on regrettera toujours. La chaleur d’un café, les hommes qui bavardent, qui bavardent pour meubler le vide. La mort sans pardon. L’imperfection humaine, l’innocence perdue, l’amour sous-jacent, l’amour révélé, l’amour qui s’approche.

Ce que livre veut...

Quel état d’esprit au bout de ces lectures ?

Quand un livre vous prend la main pour vous conduire dans des endroits où vous n’iriez jamais, quand un auteur vous fait traverser par projection des  émotions au tournant d’un paragraphe, quand il pose une question qui trouve une réponse en vous dans une lecture parallèle, cette lecture active n’est-elle pas alors un précieux creuset ?

Lire, c’est partager la grande expérience humaine.

 

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 16:05

  

  

Des mois que je snobais ce roman et sa couverture commerciale aux couleurs criantes. Son titre "Les yeux jaunes des crocodiles" ne m'inspirait rien, sa 4ème de couverture sans accroche à mon sens ne m'incitait pas davantage. Je savais que ce livre se vendait bien (mon passage en librairie) et pour qui écrit soi-même le succès littéraire néanmoins interpelle. Pourquoi se vend-il, comment est-il écrit, par qui ? Pourquoi est-il si bien accueilli ? Etc... Pourtant je n'avais pas écouté ces questions puisque j'étais par ailleurs plongée dans une formation qui ne me laissait plus grand temps.

 

Quelqu'un de mon entourage vient de me prêter ce livre en format poche.

C'est l'été, j'ai besoin de légèreté, je dois rendre ce bien à son propriétaire et j'ai donc cédé à ces yeux jaunes... qui semblaient me faire un clin d'oeil depuis sa parution.

 

J'ai découvert une romancière au devant de ses personnages, leur adjoignant une attitude, un ton, un vocabulaire, une psychologie propres. Sans complexe dans l'écriture, elle mêle le crédible et le moins vraisemblable. C'est cette part d'exagération saupoudrée ici ou là qui tout à coup arrache au lecteur  un sourire ou une exclamation qui y trouve plaisir.  Alors, à la surface de l'histoire, naît une complicité avec l'auteur . Un peu comme on écoute un convive raconter une blague, on se pique au jeu des situations. Les personnages vivent leurs turpitudes mais cela ne déteint avec trop de conséquences sur votre intériorité. Toutefois, avec un ton tout à coup très sincère, la profondeur humaine de Katherine PANCOL déclenche de l'émotion quand surgit un temps fort relié à la vraie vie vous piégeant dans les profondeurs de l'identification ou de la projection psychologique.

 

Je me suis rendue sur son blog personnel. Dans ce qu'elle exprime de son travail d'auteur, je me suis retrouvée, notamment quand elle évoque l'espace que prennent des personnages dans votre véritable vie, l'obstination de l'invisible qui s'empare de vous pour vous garder dans les chemeins de l'écriture au détriment de tout appel extérieur qui s'interprète comme un empêchement d'écrire, ou un arrachement à une histoire qui se construit pas à pas et comme d'elle-même. Même si tout cela semble en contradiction pourtant avec vos antennes intérieures grandes ouvertes. En fait, c'est toujours et encore pour servir l'écriture prête à saisir le moindre détail pouvant s'adjoindre à ce puzzle dont on ignore totalement le tableau final qu'il révélera.

 

Evidemment, j'entrerai maintenant dans "La valse lente des tortues", second roman de cette saga, puis vérifierai si... "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi" (paru en avril 2010). Tout ceci... pour satisfaire ma curiosité littéraire.

 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 17:32

"Le silence guérit" - Yolande DURAN-SERRANO et Laurence VIDAL - Editions ALMORA.

  

Sans davantage de mots, donc... je viens ici déposer les liens pour vous conduire vers les co-auteurs de ce livre qui m'accompagne actuellement :

 

Découvrez YOLANDE et son expérience de l'Eveil.

 

 

 

un-instant-

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 20:33

http://www.russie.net/litterature/images/tolstoi.jpg


 Une écriture prolyxe le caractérisait. D'un court prénom apposé à un nom sonnant, il a tiré l'un des plus inoubliables portraits de la littérature (Anna KARENINE). Auteur majeur, Léon Nikolaïevitch TOLSTOI et son style éblouissant reconnaissable entre tous, peut-il encore aujourd'hui surprendre ?
La réponse est affirmative.

Les Editions "Le temps qu'il fait" publient, en effet, dans leur collection "Corps Neuf  " en format semi poche, une nouvelle titrée  "Le Père Serge" dans laquelle le lecteur retrouvera en quelques 91 pages le savoir-faire stylistique  et la dextérité narrative de TOLSTOI. 
Derrière les tourments du Père Serge, alias prince Stepan KASSATZKY, se distinguent pudiquement les interrogations et les tourments de l'auteur aux prises avec sa propre foi, ses doutes et sa quête de Dieu. 

"Oui, une bonne action, un verre d'eau donné sans la pensée de la récompense, est plus précieuse que tous les bienfaits que j'ai répandus sur les hommes. Mais, dans mes actes, n'y avait-il point un grain du désir de servir Dieu ?... Oui, mais tout cela était souillé, étouffé par la gloire humaine. Oui, Dieu n'existe pas pour celui qui, comme moi, a vécu pour la gloire humaine. J'irai le chercher", constate-t-il très amèrement après avoir vécu plusieurs vies imposées par l'expérience malheureuse d'une passion trahie.

Rien, ni les blessures d'amour ni le désir, ni le refuge dans la vie monacale, ni le don de guérison, n'aura-t-il donc prise sur la désillusion d'un homme ?





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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 22:04



"...une fulgurante méditation sur notre temps, avec ses peurs, ses espoirs et ses dangers et aussi sur nous-mêmes. Dans nos sociétés modernes, l’être se trouve de plus en plus fragmenté, déchiqueté et véritablement coupé en deux par ses besoins, ses désirs et ses obligations existentielles, face à ses aspirations spirituelles."

Je vous invite à écouter un extrait audio interpellant sur le thème de la liberté, directement sur le site de l'éditeur 

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 17:48

TERRE LEGERE - Claire WOLNIEWICZ - Ed° V. HAMY - roman - 198 p




Ils sont de la même famille :

  • Laure: ex danseuse, mère séparée, élèvant seule son fils
  • Ferdinand, 8 ans, le fils de Laure. Comme beaucoup d'enfants, il est fan d'Harry Potter
  • Julien: 20 ans, demi-frère de Laure
  • Le père de Laure et Julien: 80 ans, auteur, à l'égo prononcé, séducteur de femmes

Dans ce roman à 4 voix, tour à tour se révèlent les caractères et les blessures passées.

Un voyage en est le prétexte : c'est Julien, en poste au VIETNAM, qui en prend l'initiative.


Une Laure dépassée par les préparatifs et les responsabilités maternelles aux prises avec les effets d'une chute l'ayant privée de sa passion ;  un Ferdinand à l'imaginaire en mouvement mais dépendant des attitudes de sa mère ;  un Julien attentif et bienveillant que l'enfance blessée a conduit à déployer énergie et désir de réunir ; un père avide de culture et de rayonnement en proie aux interrogations de l'âge.


Les vicissitudes et la participation à ce voyage de 3 autres personnages vont fournir l'occasion à cette famille de se pencher sur leurs relations à la lumière de leur histoire individuelle.


Après ses roman "Ubiquité" et  "Le temps d'une chute" Claire WOLNIEWICZ, dans "Terre légère", démontre une habileté à rapprocher les êtres à travers ces portraits peu à peu distillés. Elle excelle à démontrer combien il ne faut guère se fier aux apparences que chacun laisse paraître. En deçà, se dévoilent la profondeur des êtres.

Au bénéfice d'un événement, l'improbable peut encore se produire. Et c'est le moment fort du livre, celui qui fait du bien, celui qui redonne goût aux relations, celui qui vous tire vers l'émotionnel. Une histoire parfaitement maîtrisée. Sans l'ombre d'un doute, l'auteure au fil de ses romans grandit et c'est un plaisir de constater son évolution.


Contrairement au personnage du père, omniprésent par son savoir, la discrétion de Claire WOLNIEWICZ derrière ce texte n'en laisse pas moins voir quelques idées :

"Est-ce tout ne tient qu'à un fil ? Certains sont si gros et on les tient si fort, on sait qu'on ne les lâchera jamais. Mais les autres, ceux qui semblent aller de soi, que se passe-t-il si on les oublie ?" interroge-t-elle. "On a si peu de temps pour naître à l'instant". "Est-ce que mes propres mots n'ont pas plus de sens puisqu'ils m'appartiennent ?". 

EXTRAIT à lire sur le site de l'éditrice


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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 14:35
A chacun son film - La projection - Virginie MEGGLE - Editions EYROLLES "Les mots de la psychanalyse"

nous connaissons tous le terme "projeter". Au moins par la cinématographie. Ces images dirigées vers un écran...

Comprendre son fonctionnement sur un plan psychologique est plus complexe.

Ce livret de 116 pages se veut un ouvrage de vulgarisation et explique ce mécanisme humain.

Mécanisme de défense, limites, ruses de l'inconscient, projection familiale, sans compter les rêves "royaume de la projection" selon l'auteur et celle qui a lieu dans le cas du transfert en psychanalyse

Pour autant, "il ne faut pas voir des projections partout !" prévient Virginie MEGGLE.
Il faut se méfier des pièges de la projection, apprendre à déceler et à repérer les siennes, comprendre combien ses effets peuvent être révélateurs.


Une bonne manière de se donner des outils dans le développement personnel.

"Les projections mettent en relief la peur de disparaître, d'être effacé ou écrasé, celle de la sensation d'être mis en péril, fragilisé, diminué... et dévoilent notre part d'ombre.
Une fois écartée la peur de ce qu'elles révéleraient, nous nous sentons plus légers. La prise de conscience incite à mieux goûter à la lumière...
"

Je vous invite donc à découvrir vos propres films...


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