Présentation de l'éditrice : " 1968. Zoltán Soloviev, écrivain new-yorkais, assiste, à Nice, à l’enterrement de sa première maîtresse, Jiska, de vingt ans son aînée. La petite-fille de celle-ci l’approche et l’interroge sur cette grand-mère loin de laquelle elle a été élevée… Cette demande le pousse à écrire ses mémoires en parallèle à la chronique de sa rencontre avec la jeune femme. Son récit commence à Yalta en 1919, l’année de ses dix ans. C’est Noël et sa famille de riches propriétaires terriens s’apprête à fuir la révolution et la guerre civile. Leur exil passera par Constantinople, Nice et enfin New York. C’est là que Zoltán s’est installé à l’âge de vingt ans avec Jiska, qu’il a découvert le monde débridé des années folles et multiplié les aventures. Mais, en 1968, il est loin de considérer sa vie amoureuse comme terminée, et cette toute jeune fille qui le questionne sur sa grand-mère va occuper une place inattendue dans sa vie… "
Mon appréciation : sentant sincèrement un auteur en devenir, charmée par le premier roman (Toutes ces vies qu'on abandonne) de Virginie OLLAGNIER, j'avais bien hâte de la retrouver dans un prochain livre pour suivre son évolution !
J'aime le style de cette auteure qui va chercher avec ténacité la profondeur de ses personnages, exposer avec réussite leur fragilité et faiblesse humaines.
Derrière cette plume, je perçois de véritables introspections personnelles quant à la vie.
Elle a de l'audace et la capacité à dire les choses avec finesse et beauté.
J'ai mis davantage de temps à entrer dans ce second roman, mais comme au moment de la toute première lecture, je me suis laissée emporter par l'histoire (ma préférence individuelle va vers celle que développe le premier roman).
Le héros, Zoltàn, écrivain vous chatouillera la sensibilité. Il va sans doute vous arriver de vouloir le sermonner vertement (d'autres personnages s'en chargeront pous vous !) et pourtant à cause de son histoire d'enfance, qui aura fait de lui ce qu'il est finalement, vous lui concéderez de la tendresse, sans pour autant tout excuser.
A souligner que dans ce second roman, Virginie OLLAGNIER aborde aussi le thème de l'homosexualité avec un regard à la fois rétrospectif et contemporain, d'observateur s'en faisant souvent l'avocat, tantôt objectif d'autres fois plus subjectif.
Ce qui vous tient c'est à la fois l'intrigue amoureuse et l'arrière fond historique de cet exilé, distillé sous forme d'anecdotes personnelles émouvantes.