Toile : "Le souffle d'or" Toile : "Le mariage des temps nouveaux"
Peintre : François SCHLESSER
Ce qui me préoccupe, c'est encore et toujours le temps...
Le moment pétant, palpitant, épatant que je contemple.
Celui de la tempérance qui se dérobe à moi.
Celui que j'étends dangereusement, voire un tant soit peu inconsciemment.
Celui que je laisse tendrement fondre.
Celui des tentatives ou des tentations.
Celui des sentences lasses ou flottantes, des instances embêtantes, des intendances
intempestives, des salles d'attente.
Celui des abris étanches.
Celui des battants , ou celui qui tambourine et claque aux fenêtres de la vie.
Celui des tempêtes arrachant les piquets de tentes protectrices mal tendues.
Tiens, celui des malentendus aussi !
Celui des exploitants qui croient tant à leurs exploits.
Celui des "qui se mettent en rogne". Celui du capitan, des mutants.
Celui du débutant qui comprend des choses importantes.
Celui des heures à s'attendre, à s'entendre.
Celui des tandems et tangos parfaits.
Des voyages que l'ont fait ensemble.
Celui des mondes sustendus.
Il est de si multiples formes, le temps sous le gris perle des cieux.
Il laisse peu de monde content.
Moi, je le voudrais encore plus extensible !
J'aime ce mot : longtemps. Il me place ostensiblement hors du temps.
Inéluctable finalité que notre fragile bravoure harnache de défis, pour contrer la vénusté des visages mutiques.
Nos jours qui se débobinent...
Toile : "Avènement" - François SCHLESSER