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L'auteure

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En France...

 





Poésie, chanson, échanges épistolaires, théâtre, nouvelles, roman.....
L'expression écrite a-t-elle véritablement un sens ? Quelle est sa quête ?
Et la mienne, quelle est-elle, à suivre ainsi ce fil qui se déroule sur la lisière de mes rêves ?
Si je n'ai pas trouvé la réponse ni à la seconde ni à la troisième de ces interrogations, concernant la première, en expérimentant les genres cités, j'ai néanmoins repoussé mes limites, exploré ma liberté, reconnu mes barrières, plongé dans mes propres zones d'ombre, apprivoisé mes doutes, rencontré des visages, aimé des êtres uniques, anticipé sur des événements personnels, bousculé mes préjugés, consolé des chagrins, croisé des personnages pour certains retournés au néant, pour d'autres si fascinants qu'ils manquèrent de m'aveugler au point de déplorer de revenir à la substantielle réalité.

 

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7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 21:03
RENTREE LITTERAIRE 2007 – Le journal de Yaël Koppman – Sabine Wespieser Editeur – Roman – 217 pages
 

 
 
Présentation de l’éditrice : « Si Yaël Koppman n’avait pas croisé, à la faveur de ses travaux universitaires, la figure de John Maynard Keynes, sa vie serait probablement restée ce qu’avec un brin de complaisance et beaucoup de dérision elle dépeint dans son journal intime : celle d’une trentenaire désœuvrée, cultivant une relation conflictuelle avec sa mère, vivant en colocation avec son meilleur ami, collectionnant les hommes et s’en remettant en général à sa brillante cousine, Clara, éditrice de son métier.
Quand cette dernière lui suggère de se désennuyer en écrivant de la Chick Lit, de la littérature de poulette – genre qui lui conviendrait parfaitement, glisse la perfide –, Yaël est piquée au vif : elle écrira, oui, mais sur la filleule de Keynes, son économiste préféré, qui était aussi la nièce de Virginia Woolf, son écrivain préféré. Bien consciente que la figure d’Angelica Garnett, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, lui tend un étrange miroir, elle se lance à corps perdu dans des recherches sur cette petite fille qui a grandi solitaire parmi les grandes figures de Bloomsbury, qui a vécu bien malgré elle la vie quasi communautaire de ces fantasques intellectuels des années vingt et assisté à leurs expériences sexuelles.
À travers la vie d’Angelica, c’est bientôt la sienne propre que contemple Yaël, celle de ces enfants des années soixante-dix curieusement frustrés que leurs parents n’aient pas renoncé à leurs utopies. Le constat est acide et sans illusion, et sous couvert d’un aimable récit autobiographique, Le Journal de Yaël Koppman devient le roman au vitriol d’une génération qui, si l’on en croit l’exemple de Yaël, finira par trouver son équilibre.
 »
 
L’auteure : Marianne Rubinstein est née en 1966 à Paris. Elle est maître de conférences en économie à l'université Paris 7. Le Journal de Yaël Koppman, publié chez Sabine Wespieser éditeur, est son troisième livre, après Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin (Verticales, 2002) et En famille (Phébus, 2005).
Mon appréciation : ce chick-lit n’en a que l’apparence ! Ce journal romancé, rédigé avec dérision et humour, dès le début s’inscrit dans le non-conventionnel.
D’abord Yaël – l’héroïne – vit en colocation avec un homosexuel (Eric) et tous deux se confient leurs avancées et déboires sentimentaux. Sa relation avec sa mère est faite d’un mélange de cynisme et de culpabilité, ne laissant entrevoir que peu de tendresse de la part de Yaël à son égard, et l’on comprend ici que quelque chose n’est pas résolu entre ces deux personnages. C’est d’ailleurs ce qui engendrera le phénomène d’identification de Yaël à Angelica quand, pour répondre au défi de sa cousine Clara (lui proposant d’écrire de la chick-lit, littérature de « poulette » à l’instar d’une Bridget Jones), Yaël choisit de s’attacher à ce personnage méconnu. Angelica GARNETT est la nièce de Virginia WOOLF. Au fur et à mesure de ses recherches bibliographiques, Yaël partage le résultat de ses investigations avec Clara et Eric, leur révèlant ainsi l’existence d’une vie communautaire entre Vanessa BELL (sœur de Virginia WOOLF et mère d’Angelica), Duncan GRANT (secret père biologique d’Angelica) et des amants de ce dernier.
L’effet miroir de la solitude d’Angelica agit sur Yaël, et ce qu’elle y voit ne facilite pas sa vie de trentenaire encore célibataire. Tout ne sera pas résolu. Certains points seront même purement balayés (la possibilité d’une relation avec son père biologique et ses demi-frères, par exemple). Mais elle aura eu l’occasion de rencontrer Angelica GARNETT, de clarifier - en regard de ce personnage - les origines de son conflit avec sa mère, de publier le journal qu’elle tenait à propos de ses expériences personnelles et de ses recherches littéraires.

Quand la littérature de poulette mène à l’investigation psychologique, voire sociologique…

L'avis de Florinette, autre lectrice de ce livre, sur ce lien : http://www.leslecturesdeflorinette.com/article-12405590.html

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commentaires

L
Je partage ton avis ! Pas vraiment de chick-lit, un brin d'auto-dérision et une Anjelica miroir, voilà ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre !
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M
Oui, Lou, nous nous rejoignons sur les qualités retenues ! <br /> Merci d'avoir laissé trace de ton passage.    :-)
V
tu as raté une vraie vocation de chroniqueuse littéraire. Ce qui touche à Virginia Woolf me touche beaucoup donc... Merci de ces haltes paisibles dans l'avant lecture du compagnon livre
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M
Ici c'est de la nièce (Angelica) de Virginia WOOLF qu'il s'agit surtout et de Vanessa (la soeur de Virginia). Tu comprendras dans quelle mode de vie particulier elle a grandi... <br /> Merci d'être passée ici en dépit des soucis personnels que tu portes actuellement. <br /> Meilleures pensées.
F
Je l'ai acheté la semaine dernière, donc je survole ton article pour ne pas commencer ma lecture avec un a priori, mais à ce que j'ai pu lire, tu as aimé, ça me rassure ! ;-)
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M
Coucou Florinette !<br /> Je suivrai avec attention le commentaire de ce livre sur ton blog. Bien hâte de voir comment tu l'auras toi-même ressenti. Au plaisir !