Parce que les mots ont leurs limites mais un si grand pouvoir, Parce que l'écrit est ce qui restera de plus tangible de nos passages... Parce que l'intimité se crée par le langage, Et l'amitié par les lignes en partage.

http://www.artemis-artist.com/html/fr/oeuvre.3.html
(ceci est un clin d'oeil à quelqu'un que j'apprécie, depuis un bon moment déjà témoin de ma vie)
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En ce moment, j'en veux un peu à la vie...
La vie qui accable mes amis de maladie. La vie qui trop vite vieillit nos corps, qui éprouve les amours et les amitiés, qui me vole un boulot sous le nez, et qui me dit pourtant : "Effata" ( "Ouvre-toi") à travers la méditation qui vient de me parvenir, comme pour venir me chercher.
C'est la seconde fois qu'elle m'adresse ce message, la vie. Elle me l'a déjà dit l'an dernier. Aussi, me voici à m'interroger, moi qui appartiens à ceux qui pensent que rien n'arrive jamais par hasard et que les choses convergent souvent vers un but précis, même si ce but est invisible à nos yeux.
On ne deale pas avec la vie. Elle ne nous ménage pas, c'est vrai. Il vaut donc mieux s'asseoir et écouter ce qu'elle veut nous faire comprendre. Car, non contente d'être parfois cinglante, elle est en plus insistante ! Bien heureusement pour nous, car ce faisant, elle nous accorde une nouvelle chance de l'entendre.
"Effata !" Dans la méditation, cet ordre était donné en vue de la guérison d'un sourd muet. (Marc 7, V 31 à 37).
Ceci m'est-il applicable ? De quoi suis-je sourde ou muette, voire les deux à la fois ?
Pour la parole, peut-être suis-je trop muette sur mes émotions. Je n'ai pas l'habitude de les dévoiler, sauf à de rares intimes.
Je lis régulièrement les blogs d'autres personnes et suis souvent émue par leur sincérité et leurs témoignages. Ils m'éclairent bien souvent sur la vie, les relations entre les personnes, les possibilités infinies dont on dispose en soi, la diversité de ce monde. Ils me parlent de leur courage, de leurs batailles et victoires quotidiennes, de leur manière de voir ou d'appréhender les choses. Ils sont si proches de moi aussi dans leurs préoccupations. Sans le savoir, ils m'apportent beaucoup.
Alors, puisqu'il est important de se dire, pour la première fois sur ce blog qui n'a rien d'un journal intime, je viens vous partager ces pensées intérieures qui peuvent quelquefois se bousculer en moi.
Cela me donne l'occasion de suivre au moins cette recommandation d'ouverture.
J'aime beaucoup le son de ce mot : "Effata". Allez savoir pourquoi, il me fait penser à une espèce de formule magique. Bien que sa calligraphie ressemble à Effacer, c'est pourtant bien autre chose qu'il m'évoque en y songeant. Il me parle plutôt de confiance. En l'autre, en soi. Il me recommande : "laisse-toi atteindre".
Savez-vous ce que j'ai écrit un 14/8/6 qui est resté au fond de mon ordinateur et qui subitement me revient ici ? Je vous le livre :
Se laisser atteindre Le plus envoûtant des savoir-faire C’est de se laisser faire De trouver beau de pouvoir ceindre Sans jamais feindre Le plus déroutant des savoir-faire C’est de se laisser faire En acceptant de se laisser rejoindre Sans pour autant s’éteindre Le plus bouleversant des savoir-faire C’est de se laisser faire C’est consentir à se laisser atteindre Sans jamais craindre Le plus émouvant des savoir-faire C’est de ses armes se défaire Pour permettre à la vie De t’étonner à l’infini.