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L'auteure

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En France...

 





Poésie, chanson, échanges épistolaires, théâtre, nouvelles, roman.....
L'expression écrite a-t-elle véritablement un sens ? Quelle est sa quête ?
Et la mienne, quelle est-elle, à suivre ainsi ce fil qui se déroule sur la lisière de mes rêves ?
Si je n'ai pas trouvé la réponse ni à la seconde ni à la troisième de ces interrogations, concernant la première, en expérimentant les genres cités, j'ai néanmoins repoussé mes limites, exploré ma liberté, reconnu mes barrières, plongé dans mes propres zones d'ombre, apprivoisé mes doutes, rencontré des visages, aimé des êtres uniques, anticipé sur des événements personnels, bousculé mes préjugés, consolé des chagrins, croisé des personnages pour certains retournés au néant, pour d'autres si fascinants qu'ils manquèrent de m'aveugler au point de déplorer de revenir à la substantielle réalité.

 

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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 21:17



http://picasaweb.google.com/cherel.yannick/Guadeloupe#5156116328618054290



Aux barques retournées et délaissées, elles n'accordent qu'un vague balayage de cils...

- Tu sais, j'ai oublié de te dire que j'avais fait un rêve début de la semaine dernière où tu me parlais. J'arrivais dans une ville que je ne connaissais pas, mais toi tu la connaissais. Tu m'expliquas que pour y être accepté, il était d'usage d'entrer en relation soi-même avec cinq personnes. La cinquième avait elle-même ce rôle, si elle en avait les moyens, d'inviter le nouvel arrivant ainsi que les autres personnes contactées par lui...
Etrange ce rêve non ?

 

(texte né d'un songe - octobre 2008)
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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 12:29
La traversée du Mozambique par temps calme - Patrice PLUYETTE - Roman - SEUIL Fictions & Cie - 317 pages

4e de couverture : "Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d'un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l'or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n'a pas fini d'être surpris. Et l'auteur semble y prendre un malin plaisir".


Mon commentaire :

Né en 1977, Patrice PLUYETTE obtient une maîtrise de lettres modernes à la Sorbonne, puis renonce à son projet d’enseignement pour se consacrer à l’écriture.

 

Interloquée par le titre, je me suis demandée s’il y avait la moindre allusion à un autre titre (« Dans la nuit du Mozambique de Laurent Gaudé). Je n’ai pas sauté sur le livre pour cette raison (car je n'apprécie pas les chemins empruntés par ceux qui profitent d’un succès précédant pour se bâtir une renommée facile...).
Son interview sur France 5 (émission « La Grande Librairie »), a suscité mon envie de le découvrir.

 

 

« La traversée du Mozambique par temps calme » est une parodie de roman d’aventure. Un creuset d’humour et de fantaisie en décalage du conventionnel (sans pour autant en prendre le contrepied), où l’auteur entre en interaction avec son lecteur en actionnant les leviers de la complicité et du pas sérieux.

On le lit comme on écouterait un copain raconter une histoire rocambolesque en lui pardonnant d’avance son exubérance parce qu‘il est quand même fichtrement habile dans son art ! Au fil des pages, un certain étonnement s’empare de vous, vous gloussez, vous pensez « il est déjanté ce mec !« . Vous vous demandez où il veut en venir. Mais... avec délectation vous souriez de ses audaces.
Quand il vous désigne comme d'un claquement des doigts  les trappes de son imagination, alors vous éclatez vraiment de rire !


L'auteur présente son livre lui-même dans cette vidéo :



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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 11:28

 

 

 

 

 

étiquettes ... étiquettes...étiquettes  

http://kao.centerblog.net/39771-Eternity

 

Je veux fuir les étiquettes
Pour m'affranchir au mieux de mes quêtes,
Cerner, trouver, expérimenter
Ma condamnée liberté,
En prendre à perpétuité,
Puis l'emporter dans l'Eternité !

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 18:17



Ce ne sont que des mots qui me traversent,
se prennent de vertige, s'envolent, puis disparaissent...





On n'en quête pas sur les spéculations...

Passante aux pas d'asphalte
Jamais n'offre de halte
Aux suppliques,
Aux déclins, aux déclics,
Aux regards
Aux éternels départs...

Illusion singulière
Détourée d'intentionnalité
Eteinte et modelée
Jamais colorée...

J'ai perdu l'envie
Aux marges de leurs cris...
Qui sait vraiment la richesse intérieure ?
Cette âme, comme on l'appelle...


Donne m'en juste assez pour
que je garde le goût
de t'en offrir à mon tour
encore et encore !

Ils se trompent ceux qui vendent du rêve !
Les rêves ne s'achètent pas
Ils se présentent spontanément aux bras
Des coeurs qui se lèvent !






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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 20:56
Grâce et dénuement - Alice FERNEY - Actes Sud - Roman - 289 p


4è de couverture : "Dans un décor de banlieue, une libraire est saisie d’un désir presque fou : celui d’initier à la lecture des enfants gitans privés de scolarité. Elle se heurte d’abord à la méfiance, à la raillerie et au mépris qu’inspirent les gadjé. Mais elle finit par amadouer les petits illettrés, en même temps qu’elle entrevoit le destin d’une famille sur laquelle règne une veuve mère de cinq fils.

Dans ce troisième roman, récompensé par le prix "Culture et bibliothèques pour tous", Alice Ferney excelle à faire entendre les voix intérieures de ses personnages, leurs sentiments inavoués, leurs désirs brimés, leurs solitaires affrontements avec la fatalité."


Mon appréciation : en 4 parties et jusqu'à l'épilogue, Alice FERNEY construit un véritable camp de gitans, en passant de l'un à l'autre comme va l'amour de la vieille Angéline - d'un caractère trempé, âpre et pittoresque - à ses fils, à l'une ou l'autre de ses belles-filles (mais pas toutes !), à ses petits-enfants.
Ils sont là, vivants dans leur indigence, dignes et fiers dans leurs combats et leurs chagrins, qu'ils soient anciens ou jeunes.

Quand la romancière prend la plume pour leur prêter une parole, c'est à leurs rêves simples qu'elle offre ses mots, comme de l'eau courante, un emploi, un subside, la liberté et le droit si mal consenti, d'apprendre, de se cultiver, avec la même passion qu'ils éprouvent à aimer avec leur chair leur vie de rudesse et de dénuement.

Ce roman émeut et percute à la fois.
Oui, quand Alice FERNEY exerce ce talent qui lui est très caractéristique d'une analyse toute en finesse, tellement authentique de l'être, elle laisse émerveillée son lecteur.
"Ce qu'on garde pour soi meurt, ce qu'on donne prend racine et se développe".
Une de ses phrases puissantes dont elle vous darde en presque toute innocence, mais qui interpelle tout en prouvant la générosité de celle qui vous en fait don.
----------
Pour information, l'auteure participera le samedi 18/10/2008 à 17 h à une Conversation animée par Marc JARRY à la librairie Kléber de Strasbourg à l'occasion de la parution de son dernier roman "Paradis conjugal".

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 20:51

Il y a un mois, je vous présentais "L'incertain" écrit par Virginie OLLAGNIER, publié aux Editions Liana LEVI.

A la suite de mon article, l'auteur nous fait l'amitié de sa présence toute spontantée sur l'espace "Entre mots et vous" où un échange a émergé autour du thème de l'écriture :

QUESTIONS posées à Virgine OLLAGNIER :
Quel fut votre parcours personnel vers l''écriture ?
Comment bâtissez-vous vos romans ?
Comment opérez-vous vos recherches ?
Comment avez-vous mené la construction de vos personnages ?
Quelles sont vos méthodes/habitudes de travail ?
J'ai personnellement été sensible à ce que vous développez dans vos romans. De l'un à l'autre, j'y ai détecté une belle ouverture d'esprit.
Par ailleurs, à l'heure où l'on développe principalement le sens visuel, j'ai trouvé très fine l'idée de tabler votre premier sur la guérison par le toucher à travers le prisme du coeur.



REPONSES apportées par  Virginie OLLAGNIER :
"pour faire court, je suis dyslexique et l'écriture n'a jamais été un plaisir, ni même une envie, juste un pari avec mon amoureux qui lui y croyait. Donc
"
Toutes ces vies qu'on abandonne"  est d'abord une blague qui aurait bien tourné...
J'écris de façon chronologique mes (seulement deux!) romans après une bonne dose de recherches, j'aime imaginer mes personnages dans des univers qui me sont inconnus mais qui m'attirent. Ce sont les personnages et ce que je veux leur faire vivre qui guident mes pas dans ces temps passés. On ne bouge pas de la même façon avec ou sans corset... Leur caractère, leurs désirs, leurs questions ouvrent donc mes recherches, d'abord, puis mon plaisir, ma curiosité, pour finalement me servir de tout cela pour la toile de fond romanesque.
Mes personnages s'imposent à moi, je ne les choisis pas vraiment (c'est étrange d'écrire cela!), ils viennent car ils sont nécessaires à ce moment de ma vie. Zoltàn est un personnage qui ne me quittera pas de sitôt... Je l'aime encore trop... Je ne suis pas prête de rompre avec lui... C'est délirant ce que j'écris et pourtant, je ne vois pas comment l'expliquer autrement. Il me faut après ce deuxième livre plus de temps que pour le premier pour laisser d'autres personnages vivre en moi, serait plus claire peut-être.
Je n'ai pas vraiment d'habitudes de travail. Il me faut simplement être dans un lieu calme et surtout personne au dessus de mon épaule: impossible dans les trains par exemple. Un bon fauteuil, mon ordi sur mes genoux et Bachelorette de Björk si ça ne vient pas assez vite."

QUI EST-ELLE ?
"Virginie Ollagnier, née à Lyon en 1970, est formatrice en communication écrite et en ergonomie, et co-scénariste de la bande dessinée Kia Ora. Son premier roman, Toutes ces vies qu’on abandonne, lui a valu un succès public et critique et a obtenu onze prix littéraires dont le « Prix coup de cœur du roman historique de la ville de Blois » et le « Prix du premier roman du Touquet ». Il a été sélectionné dans le cadre de « L’été des libraires 2007 ». Il reparaît dans la collection Points en septembre 2008."


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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 11:45


(avant de lancer l'écoute, pensez à couper - sur votre gauche -  le son des chansons de ma création).

J'étais trop jeune (5 ans) à l'époque de la diffusion de cette chanson (Paroles: Pierre Delanoë. Musique: Gilbert Bécaud   1967) pour pouvoir saisir toute la portée humaine, la puissance d'émotion du texte dont elle est porteuse.

Je la reçois seulement aujourd'hui, 41 ans plus tard.

Peut-être est-ce le moment propice pour "recevoir", accueillir, écouter, méditer un texte comme celui-ci  exigeant du vécu pour une réceptivité optimale à ce qui dépasse les mots : ici l'humilité, le lâcher prise sur ses ressentiments voire scrupules, le retour vers un être délaissé ou blessé, la certitude de ses sentiments hors d'une communication interrompue, le droit de revenir, les leçons de vie infligée par le temps, etc...

Elle est venue me fracasser hier soir dans un très bref passage dans l'émission d'amitié franco-québécoise diffusée par France 2 à l'occasion du 400e anniversaire de la ville de Québec, qui m'a incitée à rechercher la vidéo que je vous partage, à vous témoins de mon cheminement.

En tant que parolière, son texte bref mais percutant m'a véritablement interpellée. Evoquer, dire, toucher, en très peu de temps et d'espace, dans un art elliptique, c'est à cela qu'on reconnaît l'excellence d'un parolier.

C'est ensuite à l'interprète de s'en emparer.
Indéniablement, la voix rauque et caverneuse de Gilbert BECAUD ajoute d'intensité à ce texte ponctué de silences musicaux, supposant la présence invisible de sa destinataire, encore plus présente de par son écoute  silencieuse.
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 18:43
Une initiative intéressante et originale.

Mon ami Christophe nous invite à suivre le voyage évoqué par Nicolas BOUVIER dans "L'Usage du monde", qu'il a virtuellement matérialisé via Google Maps.

Rendez-vous sur le site de l'ex Librairie Caractère.


Il suffisait d'y penser !


En matière de librairie, par ailleurs, Christophe nous fait découvrir les étagères d'une "librairie" virtuelle dans laquelle les livres sont exposés de face.

A l'heure où nos amis libraires repoussent les meubles et abattent des murs pour gagner de l'espace afin d'offrir un maximum de visibilité aux ouvrages, j'avoue que c'est un peu les titiller que de faire connaître cette autre initiative.





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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 23:17

Le 4 septembre dernier, STRASBOURG accueillait au sein de sa Cité de la Musique, Elie WIESEL, Prix Nobel de la Paix, dans le cadre d’un débat public organisé par la librairie Kléber en collaboration avec le Fonds social juif unifié, Relatio-Europe  et la Ville de Strasbourg.

 « Si la paix est possible ici« , rappelle-t-il d’une voix grave, en évoquant la visite sur le pont franco-allemand d’un précédent Prix Nobel en cette ville, « c’est qu’elle est possible ailleurs »

Pris à partie à propos de la délivrance du Prix par sa Fondation au Président de la République française, il estime « avoir une dette envers la France » : c’est la France qu’il honore à travers son Président



Particulièrement attaché à la ville de JERUSALEM (rappelons qu’Elie WIESEL a refusé la présidence d’Israël : « Le pouvoir change la personne. J’ai peur du pouvoir. ») il garde son espérance en « ceux qui ont la passion de l’humanité » , tout comme en la littérature (« sous Staline, on a violé le langage ») défendant « le choix des mots, le mot juste, le mot vrai » dans l’expression française (« une langue refuge » car « entrer dans cette langue était entrer dans un autre univers, des fascinations, des obsessions qui font la matière de mes livres »).

 

Il met en garde contre la tentative de la haine. « Qu’y a-t-il de séducteur là-dedans ? Le beau et la haine ne vont pas ensemble. La haine c’est-ce qui dans la vie est nocif, dangereux, destructeur, et pourtant on n’y échappe pas. Comment produit-on la haine ? Qu’est-ce qui fait que la haine soit ? 

Caïn et Abel, les seuls frères au monde, sont devenus des ennemis. L’un est devenu le bourreau de l’autre. Pourquoi ? Quiconque tue, tue son frère ! Au départ Caïn ne savait pas qu’il avait tué. Il avait avant été triste, mélancolique, désespéré… il avait parlé à son frère… et il le tua. Abel avait été indifférent à la douleur de son frère. L’indifférence est le premier mal de la haine »…

« Ne te tiens pas tranquille alors que le sang de ton semblable est versé » est un verset qu’il tient devant ses yeux au quotidien. « Si quelqu’un souffre, je me dois d’être à ses côtés. Il est de mon devoir de lui dire qu’il n’est pas seul, sinon il se sentira abandonné ». Il donne ici l’image du prisonnier et de son inquisiteur qui l’humilie : tu n’es plus personne, tu es seul »

Or, ce qu’Elie WIESEL tient à dire, en tant que rescapé d’un camp de concentration, épreuve qui aurait pu faire de lui un homme de haine, sera ceci : « Tu n’es pas seul ! Voilà ce que je dois lui dire ! ». Elie Wiesel en fervent défenseur de la paix refuse d’encourager la notion de culpabilité collective mais estime : « je suis responsable de mes actes, de mes paroles, de l’interprétation qu’on donne de mes écrits (si ce n’est pas compris c’est que j’aurais dû écrire mieux) »…

Une certaine ambivalence dans cette dernière phrase, à mon avis, car comment maîtriser l’interprétation qu’un autre peut donner à ses paroles ou à ses écrits ? Atteint-on seulement la perfection un jour dans notre expression d’une manière telle qu’aucun propos ne puisse jamais plus être reçu autrement que tel que nous voulions l’exprimer ? Chacun n’est-il pas responsable aussi de l’interprétation qu’il attribue aux choses, aux événements et aux autres ?


 

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 09:04
Après "Paradis conjugal" (Albin Michel, 2008), d'Alice FERNEY, je viens d'ouvrir un autre de ses livres, parus antérieurement chez Actes Sud : "Grâce et Dénuement" (1997, prix Culture et Bibliothèques pour tous).

En attendant mes impressions, voici une interview de l'auteur sur le lien suivant :  
http://auteurstv.blogspot.com/2008/04/alice-ferney-ce-qui-ressort-de-mes.html

Vous y découvrirez sa spontanéité, sa fraîcheur, et son analyse du travail d'écrivain à travers le prisme de son expérience personnelle.

On se fait souvent une image d'un auteur en parcourant ses écrits. S'il arrive peu souvent qu'elle soit erronnée, la plupart du temps néanmoins, celle-ci reste bien incomplète, et d'autant plus si l'on se limite à la lecture d'un seul de ses livres.

L'écouter s'exprimer oralement, avec un ton bien différent de celui de ses ouvrages, est toujours un étonnement pour moi.

Ce n'est pas un exercice facile probablement pour un auteur, amoureux de sa solitude, que d'extérioriser devant une caméra ce qui l'anime profondément de l'intérieur.

Cette interview, d'environ 20 mn, m'a permis de découvrir une autre facette de cette personnalité intéressante.

Je vous invite vivement à écouter son intervention, qui balaie sans détournement et avec sincérité l'état d'écrivain, femme, insérée dans un milieu, et enseignante (Université d'Orléans).

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