Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'auteure

Rechercher

En France...

 





Poésie, chanson, échanges épistolaires, théâtre, nouvelles, roman.....
L'expression écrite a-t-elle véritablement un sens ? Quelle est sa quête ?
Et la mienne, quelle est-elle, à suivre ainsi ce fil qui se déroule sur la lisière de mes rêves ?
Si je n'ai pas trouvé la réponse ni à la seconde ni à la troisième de ces interrogations, concernant la première, en expérimentant les genres cités, j'ai néanmoins repoussé mes limites, exploré ma liberté, reconnu mes barrières, plongé dans mes propres zones d'ombre, apprivoisé mes doutes, rencontré des visages, aimé des êtres uniques, anticipé sur des événements personnels, bousculé mes préjugés, consolé des chagrins, croisé des personnages pour certains retournés au néant, pour d'autres si fascinants qu'ils manquèrent de m'aveugler au point de déplorer de revenir à la substantielle réalité.

 

Archives

18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 20:49
votre texte

 Ce que j'aime, c'est dénicher de petites merveilles artistiques comme ces jolis médaillons
  peints sur mini toiles ou ces peintures sur porcelaine





ou  ce joli vitrail où le mouvement s'imprègne porté par de lumineux coloris !  Une autre marcheuse songeuse...








Les yeux dans les étoiles... je vous souhaite une douce nuit habitée de rêves scintillants.






Partager cet article
Repost0
17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:56


Dans les prochains jours, je me ferai votre guide sur le marché de Noël de Strasbourg qui bat son plein comme tous les ans.  Vous transmettre de cet émerveillement que peuvent créer les artisans qui se mobilisent pour petits et grands.

A commencer par ce tableau original. Voici une composition de... pains d'épices peints à la main.
Et l'abondance gourmande...


Une splendide reproduction de la cathédrale, de la Maison Kammerzel (restaurant réputé situé sur la place de la cathédrale) et de maisons à colombages.


Ces dames de résine et de feuilles forment une troupe insolite, absorbées dans des pensées silencieuses, martelant leur bâton de marcheuses. Nées de lieux sylvestres, dans une grâce solitaire, vers quel pays inconnus partent-elles ?



Partager cet article
Repost0
7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 15:10
Best love Rosie - Nuala O'Faolain -  Sabine Wespieser Editeur - Roman traduit de l'anglais par Judith Roze - 529 p


4e de couverture"Après avoir vécu et travaillé loin de chez elle, Rosie décide qu’il est temps de rentrer à Dublin, pour s’occuper de Min, la vieille tante qui l’a élevée. Ni les habitudes ni les gens n’ont changé dans ce quartier populaire où elle a grandi, et la cohabitation avec Min, que seule intéresse sa virée quotidienne au pub, n’a rien d’exaltant : en feuilletant des ouvrages de développement personnel, censés apporter des solutions au mal-être de Min, Rosie se dit qu’elle s’occuperait utilement en se lançant elle-même dans la rédaction d’un manuel destiné aux plus de cinquante ans. Sa seule relation dans l’édition vivant aux États-Unis, elle se frottera donc au marché américain. Son vieil ami Markey tente bien de lui faire comprendre que sa manière de traiter le sujet n’est pas assez «positive»…
C’est au moment où elle va à New York, pour discuter de son projet, que le roman s’emballe : Min, qu’elle avait placée pour quelque temps dans une maison de retraite, fait une fugue et la rejoint à Manhattan. Très vite, les rôles s’inversent : la vieille dame est galvanisée par sa découverte de l’Amérique, elle se fait des amies, trouve du travail et un logement. Alors que Rosie est rentrée seule en Irlande, pour rien au monde Min ne voudrait renouer avec son ancienne vie. Surtout pas pour reprendre possession de la maison de son enfance… que l’armée lui restitue après l’avoir confisquée pendant la guerre. Rosie, elle, a besoin de cette confrontation avec ses origines. Profondément ancrée dans les valeurs de la vieille Europe, le passage du temps est maintenant au cœur de ses préoccupations.
La lucidité de Nuala 0’Faolain, sa tendresse pour ses personnages, font merveille une fois de plus dans ce livre drôle et généreux, plein de rebondissements, où l’on suit avec jubilation souvent, le cœur noué parfois, les traversées de l’Atlantique de ces deux femmes que lie toute la complexité du sentiment maternel. De ses romans, l’auteur dit souvent qu’ils révèlent plus d’elle que ses autobiographies… Best Love Rosie nous embarque aussi dans un beau voyage intérieur. "


Mon appréciation : on pourrait penser à la lecture de la 4e de couverture que l'on va ici assister aux frasques d'une vieille dame dans ce livre construit en 5 parties. On assiste surtout à une mise en lumière d'une transformation, comme celle que vivent les femmes à l'entrée dans la maturité. Non, ce n'est pas non plus un livre sur la ménopause !
S'accorder cette pause lecture, c'est se faire un cadeau. Car les messages que contient ce livre, disséminés ça et là, viennent interpeler le lecteur tout doucement et tendrement.
Les personnages présentés par l'auteure sont attachants et même parfois poignants dans ce qu'ils traversent. On s'y projette, happé par une similitude, une émotion, un état d'esprit, et des réflexions communément partagées.
A travers une écriture lumineuse au pouvoir ravissant, dans un décor irlandais qui place chacun face à ses réalités (entre autre l'incommensurable solitude de l'être...), ce roman propose une réflexion sur le glissement vers l'âge mûr puis la vieillesse sous les traits de Rosie, une femme lucide et attendrissante. Cette analyse n'a néanmoins rien d'un nostalgique plaidoyer. Non, elle s'effectue naturellement, sous l'influence conjuguée d'une atmosphère peu à peu opérante, de descriptions de paysages enchanteresses, d'évocations d'instants où le banal prend un sens tout particulier, poudroyé d'humour, et de moments d'amitié. Le doute trouve une pertinence, le passé incompris se clarifie, l'insaisissable d'une jeunesse devient tremplin pour autre chose à vivre, les instants perdus ou manqués prennent une nouvelle dimension, l'expérience acquise par le corps devient connaissance de soi et meilleure maîtrise de sa vie mais également sujet à questionnements profonds eu égard aux changements qu'il subit inexorablement...
Le tout  laisse entrevoir quelques sagesses ou vérités à cueillir (pour soi-même ou pour quelqu'une de notre entourage qui vivrait ce "Milieu du Gué") et ils sont d'une pure beauté.
Dans un style romanesque souvent époustouflant, avec une sensibité et cette tendresse omniprésente de l'auteure, "Best Love Rosie" est entré tout droit dans la liste de mes derniers préférés !


Les 37 premières pages à télécharger ou à découvrir ici :
http://www.swediteur.com/extraits/75/Best%20Love%20Rosie%20chap%201.pdf

Citations :
"Personne ne nous a jamais dit à quoi ressemblerait cette partie de notre vie..."
"Nombreuses sont les expériences de notre jeunesse qui semblent passer sans laisser de traces. Ce n'est qu'une apparence. Simplement, comme ces plantes que l'on sème en hiver en prévision du printemps, nous ne savons pas encore lesquelles fleuriront ou porteront des fruits. Nous devons attendre pour le savoir. Au cours de la cinquantaine, l'attente prend fin : ce que nous avions semé dans notre jeunesse, nous pouvons le récolter maintenant. C'est là une grande vérité - qu'il nous faut continuer à vivre pour savoir quelles parcelles de notre vie seront fertiles. On ne peut jamais être sûr de ce que l'on sème pour l'avenir. Il faut attendre que l'avenir advienne pour le découvrir. Le miracle c'est que, même quand le passé semble à jamais perdu, il finit toujours par resurgir. La maturité est donc l'âge des miracles. Celui, aussi, où l'on sait combien ces miracles sont rares..."


Partager cet article
Repost0
2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 18:14

J'ai reçu ces jours-ci via le net cet envoi d'une très bonne amie.
Ce texte profond, dont j'ignore l'auteur, mérite d'être amplement partagé :



"Une carotte, un oeuf et une tasse de café…  
Tu ne verras plus jamais une tasse de café de la même façon.

Une jeune femme visite sa mère et lui parle de sa vie et comment elle a de la difficulté à passer à travers chaque journée. Elle ne sait pas comment elle va s'en sortir et elle envisage d'abandonner. Elle est tellement fatiguée de se battre continuellement. Elle a l'impression que lorsqu'un problème est résolu, un nouveau se présente.

Sa mère l'amène à la cuisine.  Elle remplit trois casseroles d'eau et les place sur les ronds du poêle à feu élevé.  L'eau se met à bouillir rapidement.  Dans la première casserole, la mère ajoute des carottes.  Elle met des oeufs dans la deuxième casserole, et dans la troisième, elle met des grains de café moulu.  Elle laisse reposer et bouillir, sans dire un mot.

Au bout de 20 minutes, elle ferme le feu.  Elle égoutte les carottes et les place dans un bol.  Elle sort les œufs et les met dans un bol.  Finalement, elle vide le café dans un bol.  Se tournant vers sa fille, elle demande : 'Dis-moi ce que tu vois?'

'Des carottes, des œufs et du café', répond la fille.

Sa mère lui demande de se rapprocher des carottes.  La fille se rapproche et note que les carottes sont molles.  La mère lui demande ensuite de prendre un œuf et de briser la coquille, ce que fait la fille.  Cette dernière observe alors que l'œuf est dur.

Finalement, la mère demande à sa fille de goûter au café.  La fille sourit en goûtant à l'arôme riche du café.  La fille lui demande ensuite : 'Qu'est-ce que ça signifie, maman?'

Sa mère lui explique que chacun de ces objets a fait face à la même adversité : de l'eau bouillante. Chacun a réagi différemment.  Les carottes sont arrivées fortes et dures.  Cependant, après avoir été soumises à l'eau bouillante, elles se sont ramollies et sont devenues faibles.  Les œufs étaient fragiles.  Leur coquille mince protégeait leur liquide intérieur, mais après avoir passé du temps dans l'eau bouillante, ils sont devenus plus durs à l'intérieur.  Les grains de café moulu étaient uniques, quant à eux.  Après avoir été soumis à l'eau bouillante, ils ont changé l'eau.

'Lequel es-tu ? demande la mère à sa fille.  Quand l'adversité frappe à ta porte, comment réagis-tu?  Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ? Souviens-toi de ceci : Lequel suis-je?  Suis-je la carotte qui semble forte, mais qui devient molle et perd de sa force devant la douleur et l'adversité ? Suis-je un œuf qui débute avec un cœur malléable mais qui change quand la situation se réchauffe?  Ai-je un esprit fluide, mais après un décès, une rupture, une difficulté financière ou un autre défi, suis-je devenu plus dur et fermé?  Est-ce que ma coquille se ressemble, mais du côté intérieur, suis-je amer et dur avec un esprit rigide et un cœur de pierre ? Ou suis-je un grain de café ?  Le grain, en fait, change l'eau chaude, la circonstance qui amène la douleur.  Lorsque l'eau devient chaude, il relâche sa fragrance et sa saveur. Si tu es comme le grain de café, quand les choses semblent être les pires, tu deviens meilleur et tu changes la situation autour de toi.

Quand les temps semblent les plus sombres et que les difficultés sont les plus grandes, est-ce que tu t'élèves à un autre niveau?  Comment gères-tu l'adversité?  Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ?

Puisses-tu avoir suffisamment de joie pour te rendre doux, suffisamment de défis pour te rendre fort, suffisamment de peine pour te garder humain, et suffisamment d'espoir pour te garder heureux.

Les gens les plus heureux n'ont pas nécessairement le meilleur de tout; ils ne font que ressortir le meilleur de tout ce que la vie met sur leur route.  L'avenir le plus clair sera toujours basé sur un passé oublié ; tu ne peux pas aller de l'avant dans la vie à moins de laisser aller les blessures et tracas du passé.

Quand tu es né, tu pleurais et les gens autour de toi souriaient.

Vis ta vie pour qu'à la fin,tu sois celui qui sourit quand tout le monde autour de toi pleure."


Partager cet article
Repost0
24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 18:52

 

"Pourquoi disiez-vous que la vie et la mort étaient plus imbriquées qu'on ne le pense ?" demanda-t-il après un temps. Le Professore se passa la main sur le visage, sourit avec douceur et répondit : parce que c'est vrai... La société d'aujourd'hui, rationnaliste et sèche ne jure que par l'imperméabilité de toute frontière mais il n'y a rien de plus faux... On n'est pas mort ou vivant. En aucune manière... C'est infiniment plus compliqué. Tout se confond et se superpose... Les Anciens le savaient.... Le monde des vivants et celui des morts se chevauchent. Il existe des ponts, des intersections, des zones troubles... Nous avons simplement désappris à le voir et à le sentir..."

"Tout ce dont ils parlent, c'est une triste succession  de petites craintes et d'habitudes. Plus rien ne bouge en eux. Plus rien qui bouillonne ou remue. Les jours se succèdent les uns aux autres. Il n'y a plus aucune vie dans tout cela. Des ombres, rien que des ombres. La plupart n'avait plus grand chose à dire. Ils se sentaient voûtés par un ennui pesant. Ni désir violent, ni crime, ni bouillonnement intérieur. Juste quelques sales petites turpitudes. Heureusement que le corps vieillit..."

"Au fond, est-qu'un d'entre nous, autour de cette table, est pleinement dans la vie ?"

Laurent GAUDE - La Porte des Enfers - Actes Sud

 

Mon appréciation : d'abord un meurtre, froid, brutal, une véritable vengeance. Un flash-back sur une fusillade dans les rues de Naples qui fait tomber une victime innocente, la plus inacceptable des victimes.

Que s'est-il passé entre ces deux moments ? C'est ce que déroule ce livre.

On compatit à l'effondrement de ce père sombrant dans la culpabilité. On est de tout coeur avec cette mère tellement dévastée qu'elle lance une ultime et déchirante demande, pourtant si totalement improbable...

Laurent GAUDE se fait le guide d'une descente aux enfers très déconcertante.

Un côté sombre, exploité jusqu'au bout.

 
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 21:43

Lecture du soir...

Philippe DELERM -  "La Sieste assassinée" (L'Arpenteur).

"Fruitaison douce

Automne. Il pleut des fruits. Effleurement de bogues sur feuilles couchées. Rebond sourd d'une pomme, d'une poire, d'un coing. Une noix roule sous le pied. Enfin il a fait beau pour la dernière tonte, mais le soleil descend déjà. Pourtant on a envie de rester là encore un peu, de goûter sur le banc, il ne fait pas si froid. Et puis c'est la dernière fois de cette année, sans doute. On se souvient du poème de Keats qu'on étudiait au lycée :

          Autumn
          Season of mists and mellow fruitfullness...


Mellow fruitfullness. Le prof levait les yeux au plafond, faisait avec le bout des doigts le geste de saisir une impalpable subtilité :
- Fruitaison douce, en fait, mais c'est difficile de donner l'équivalent exact en français.
J'ai bien peur qu'il ne s'agisse d'un néologisme... Et encore, il n'y a pas cette idée de plénitude... fruitfullness...

Une tasse de thé clair. On la repose au creux du banc. Sur la porcelaine blanche, le dessin vert foncé figure un décor de campagne arrondi, une diligence picaresque et drôle, mais on n'aperçoit pas Mr Pickwick. L'herbe est mouillée ou bien déjà un peu trop haute, et ça sera encore plus beau comme ça dans quelques jours, flèches blanches aux premiers matins de gel. On reste là, et la lumière lentement prend la couleur du thé. Les feuilles de l'ampélopsis en ont un feu de joue et se recroquevillent, vieilles dames cramoisies.

Il pleut des fruits secrets pour des moments très blonds, noix fraîches avec un verre de vin blanc, châtaignes à peler devant un feu de cheminée, des amis passeront. Il y aura de la compote poire-pomme-coing, un tout petit peu d'âpre engourmelé dans le sucré, le souvenir d'un grand ciel bleu sur les derniers cosmos. Fruitaison douce."
------

Rien à rajouter...
Cest simplement et tellement beau que je vous le dépose ici sans commentaires, juste par plaisir, pour que vous puissiez vous régaler ainsi que je l'ai fait de ce coup de coeur.

Belles rêveries... Bonsoir !

                                                          Ampélopsis                                                                     

http://www.rustin.fr/content/view/115/2/

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 15:02

L'ange incliné - Pierre MARI - ACTES SUD - Roman


Présentation de l'éditeur : "Alors que se profile l’âge des renoncements, un quadragénaire fait une rencontre : Anna, singulière et inespérée, ne cessera plus de le fasciner. Dans la chapelle d’une cathédrale, le lendemain, un ange incliné semble approuver ce qui advient. Mais la jeune femme a d’autres attaches. L’histoire qui commence est faite d’interstices : absences, retrouvailles, quelques journées de vacances, un minuscule voyage dans les cimes…
Grâce à elle, il lui semble s’affranchir d’une existence en berne : sa mère ressasse dans son veuvage d’anciennes rancoeurs, sa jeune soeur séjourne le plus souvent en hôpital psychiatrique, ses collègues de l’université cultivent le savoir comme ils prêcheraient la résignation. Demeure pourtant chez lui, intacte, l’exigence de l’imprévisible.
“Ne pas démériter d’une poignée d’images de jeunesse”, tel est peut-être le voeu le plus cher du narrateur. L’ange peut bien dire qu’il s’envolera : les phrases de Pierre Mari ont des lumières de paysages après la pluie. Les mots gardent et libèrent l’éblouissement.
Pierre Mari a enseigné la littérature de la Renaissance avant de quitter l’université et d’animer des séminaires dans des entreprises.
Il est l’auteur de deux ouvrages sur la Renaissance, Pantagruel-Gargantua (PUF, 1994) et Humanisme et Renaissance (Ellipses, 2000). Kleist, un jour d’orgueil a été suivi d’un roman situé dans une entreprise imaginaire, Résolution (Actes Sud, 2005). En 2006, il a publié un long entretien avec Jean Sur, sous le titre Le Côté du monde (Mettis). L’Ange incliné est son deuxième roman."

Mon appréciation :  un roman à deux vitesses à appréhender dans sa totalité car il faut se laisser véritablement mener ici, s'ouvrir à la beauté de l'écriture !  
Une splendeur et un réel enchantement, à mon sens !
Tout en contraste entre un homme au niveau d'exigence acéré en matière d'expression et une rencontre lumineuse qui plonge autant l'histoire dans un emportement fulgurant que le lecteur dans un ébahissement devant ce personnage féminin qu'est Anna. Son langage imagé, symbolique, librement fantasque, son attitude innocente et fraîche, sa sincérité et son authenticité, ne pouvaient qu'immanquablement percuter la recherche perfectionniste du narrateur. Hors tout, un amour exceptionnel vient de naître.
Grâce à Anna, l'homme se libèrera de ses carcans, renouera peu à peu avec une vie plus en lien avec ses aspirations, s'abandonnant (sans lâcher complètement sa retenue) à la spontanéité non pas primesautière mais à celle qui tend vers la pureté (intérieure et langagière) pour vivre tout de cette histoire (la rupture de 5 ans, les retrouvailles, etc...)  
Au final, pourtant, le lecteur reste médusé de cette acceptation (semblable à un renoncement ?), alors que se représente à lui - dans une convergence inouïe - l'ultime occasion de retenir pour toujours la magie qui jette les ponts par-dessus le temps et les convenances dans l'exacte concordance entre deux êtres.

Pour approfondir plus longuement cette analyse :
Podcast 1
Podcast 2 (interview captivante de l'auteur)

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 21:15
jkjkdljdkljcfkljdf



 J'ai parfois l'impression que mes mots ne se rendent pas où je les destine ! Qu'ils font mouche ! Qu'ils font l'école buissonnière. Qu'ils folâtrent sur les herbes luisantes des chemins de l'inspiration. 

Tant mieux, peut être parmi les poussières d'étoiles où ils s'évadent, quelques-uns resteront-ils accrochés à la nuit sacrée du temps, amplifiés par le vortex infini.

Dans ce cas, plus j'en sèmerai, plus le vent en portera clairement la teneur essentielle.

Me taire ? Me taire, m'enterrerait !

Mais dire, sans jamais ni médire ni maudire. ..
Oui, dire, comme un pendant au pire...
Oui, dire, comme on sait qu'il viendra pourtant ce grave jour de taire...





skojd
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 20:13

Où sont les ânes au Mali ? Roger-Pol DROIT - SEUIL - Philosophie



Présentation de l'éditeur :
Un nabot minable peut-il devenir homme des neiges ? Et si j'arrive en car à Mesles, comment repartir en car à Vannes ? Que choisir : potage ou papotage, steak ou pastèque ? Avec des murs, comment faire une gelée de coins ? Les Huns, finalement, sont-ils un peuple premier ? Ces questions se posent dans les " titrucs ", textes très courts, en roue libre, inclassables, truffés d'affreux calembours, graffitis griffonnés comme des comptines, des cris dans la cour de récréation, des haïkus par-dessus tête, des saluts de loin, à Boris Vian, Lewis Carroll, Robert Desnos et quelques autres. Des rires à offrir à ses amis.


Mon appréciation : un livret qui joue avec les mots, tout en aisance, malice et humour. Le genre de petit cadeau qui fait plaisir à recevoir car il tire le sourire. Et même, il l'attire avec ses étonnants tirs de langage.
Vous êtes invités et souhaitez apporter un peu d'agrément ?
N'hésitez pas, emportez avec vous et offrez ce recueil comme un sourire à vos hôtes !



"   Tous les potes          
   Tous mes amis sont là   
   Venus exprès pour moi  
   L'ami Graine                      
   Et l'ami Molette                 
   L'ami Dalle                         
   Et l'ami Taon                     
   L'ami Cause                      
   Et l'ami Xité                       
   L'ami Métique                   
   Et l'ami Dinette                 
   On va s'amuser "
             
                                               






Partager cet article
Repost0
1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 16:50

- Choisis un mot au hasard !

- Comment peut-on choisir au hasard ? C'est impossible puisque choisir est un acte volontaire ! Ce sont des termes antonymes, hasard et choix !

- Mettons que ce soit le hasard qui guide  un choix, alors !

- Tu sais que c'est un mot d'origine arabe "az-zhar" ? Il signifie "les dés". Le hasard sonne comme bizarre ! Dès qu'on fait référence à lui, quelque chose d'imperceptible s'installe en soi, qui mettrait presque mal à l'aise. Comme si s'en remettre au hasard était faire l'aveu de sa faiblesse ou de sa démission.

- Pourtant, certains se fient au hasard !

- Ceux-là sont les curieux, les aventuriers, les expérimentateurs, les amoureux du renouveau ou de la diversité... Ils ne font pourtant rien de plus à leur tour qu'avouer leur propre incapacité à créer eux-mêmes...

- S'en remettre au hasard, c'est donc démissionner pour toi ?

- Parfois, oui !

- Et quand on n'est pas dans ce "parfois" ?

- Par foi aussi on prononce le mot hasard ! Quand le hasard est l'univers ou bien Dieu, qui organise les choses à notre insu, en faisant peu à peu se regrouper les éléments, les influençant ou influant sur eux pour qu'ils convergent jusqu'au surgissement de l'événement...

- Somme toute, nous appelons hasard ce que nous ne connaissons pas de notre destinée !

- Sans doute pour ça qu'on raconte que le hasard fait souvent bien les choses !

- Ben, tu sors ? Où vas-tu ?

- Voir si je peux faire une rencontre de hasard !!!

- Tu ne trouveras personne !

- Pourquoi ?

- Parce que le hasard n'est pas une rencontre, mais un arbre !

- ...

- Ne dit-on pas "le fruit du hasard" ? Donc, le hasard est un arbre !
Il ne te reste plus qu'à trouver où il pousse, à présent !

- Dans ton imagination, Balthazar !!!!


Partager cet article
Repost0